Les cheminots en France se sont mis en grève le 6 juillet, perturbant les déplacements sur le réseau ferroviaire quelques jours avant le début des vacances d’été et à une époque de troubles dans d’autres secteurs de l’économie alors que la forte inflation ronge les salaires.
Avec trois des quatre principaux syndicats de la SNCF prenant part à la grève, près d’un tiers des services ferroviaires interurbains et régionaux ont été annulés. Les trains de banlieue à destination et en provenance de Paris ont également été impactés ainsi que certains TGV.
La grève de mercredi devait durer un jour, mais d’autres grèves pourraient survenir cet été après que les syndicats, qui ont rencontré la direction de la SNCF plus tôt dans la journée, ont déclaré que les augmentations de salaire proposées n’étaient pas suffisantes.
« Nous allons consulter nos membres. Il est fort probable que nous ne nous arrêterons pas là. Il pourrait y avoir d’autres débrayages cet été pour ramener la direction à la table des négociations« , a déclaré Eric Meyer du syndicat Sud-Rail.
La SNCF a proposé des augmentations de salaire moyennes allant de 2,2% pour un cadre à 3,7% pour un agent en début de carrière, ont indiqué les trois syndicats.
Le syndicat CGT Cheminots a déclaré dans un communiqué que les propositions étaient « clairement indécentes » au vu d’une inflation attendue de plus de 8% en fin d’année.
Perturbation générale face à l’augmentation du coût de la vie
Les voyageurs ont exprimé leur frustration.
« Je suis sûr qu’il y a des revendications, et je respecte cela. Mais en même temps, le temps et les programmes des voyageurs doivent également être respectés« , a déclaré Reza Terakshani, un Américain dont le train a été annulé.
La grève des chemins de fer fait suite à une action de revendications dans le secteur de l’énergie et aux débrayages des travailleurs de l’aéroport du principal hub aérien français, Roissy-Charles de Gaulle, alors que des travailleurs mécontents et frustrés par le coût élevé de la vie expriment leur colère.
Le climat social tendu est un défi pour Emmanuel Macron. L’inflation française a grimpé à 6,5 % en juin, tirée par une forte hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie.
Le gouvernement Macron dévoilera cette semaine une législation visant à soulager l’inflation.
Les syndicats des chemins de fer demandent un ajustement des salaires à l’inflation ainsi qu’une hausse du salaire minimum et des primes plus élevées pour compenser la hausse des prix.
Laisser un commentaire