Le déploiement de la 5G respecterait les normes environnementales

deploiement 5g respecterait normes environnementales - Social Mag
  • Publié le: vendredi 6 mars 2020

Le Conseil d’Etat vient de juger qu’il n’y avait pas urgence à statuer sur une éventuelle suspension du déploiement de la 5G pour des raisons environnementales. Une façon détournée de donner un blanc-seing à la procédure d’attribution des fréquences, qui va se poursuivre. Pour autant, l’avènement de la 5G est emblématique, dans les réticences qu’elle soulève, d’un changement de regard de l’Occident sur la technologie, selon le président de l’Arcep, régulateur français des télécoms.

Le recours avait de quoi inquiéter, en pleine procédure d’attribution des fréquences 5G pour la France. Les associations Agir pour l’environnement et Priartem avaient en effet saisi le Conseil d’Etat en référé, pour dénoncer l’impact environnemental et de santé publique de la 5G, et demander une suspension des textes relatifs au déploiement de la nouvelle norme de communication mobile – qui annonce une explosion des débits, et donc des usages.

Il faut « une discussion collective pour faire de la 5G une technologie qui soit bonne pour les Français »

Mais, ce 6 mars 2020, le Conseil d’Etat a repoussé sa décision sur le fond au mois de juin 2020, estimant qu’il « n’y avait pas d’urgence justifiant la suspension des textes ». Autant dire qu’il n’y a aucune chance que la décision sur le fond annule le déploiement de la 5G !

Dans un entretien à nos collègues de Ouest France, Sébastien Soriano, patron du régulateur français des télécoms, l’Arcep, se montre légaliste sur cette question : « à partir du moment où le Conseil d’État ne suspend pas la procédure, on ne peut qu’inviter les associations qui ont déposé des recours et celles qui le souhaiteraient à venir dialoguer avec les pouvoirs publics. Nous pensons fondamentalement qu’il faut qu’il y ait une discussion collective pour faire de la 5G une technologie qui soit bonne pour les Français, qui respecte nos valeurs ».

« L’Occident est en train de refermer une séquence techno-enthousiaste »

S’il accepte le dialogue, il ne remet pas en cause le déploiement de la 5G sur le fond, qui est déjà acté pour lui. Il reconnaît que son impact n’est pas neutre : « Une partie importante des conséquences environnementales des télécoms vient des équipements et des terminaux. Il y a aussi des pratiques plus énergivores que d’autres », détaille Sébastien Soriano. Il appelle les opérateurs, les usagers ou les plateformes de VOD à mettre en place des pratiques plus sobres.

« Mais dans la 5G, il peut aussi y avoir certains usages aux conséquences positives pour l’environnement, qui vont permettre par exemple d’économiser un certain nombre de déplacements. Et désormais, on arrive à saturation sur la 4G », défend le patron de l’Arcep.

Il comprend néanmoins le feu des critiques environnementales contre la 5G, qui montre, selon lui, que la donne est en train de changer dans la conscience collective : « l’Occident est en train de refermer une séquence techno-enthousiaste dans laquelle on pensait que, par définition, la technologie était fondamentalement bonne, alors que ce présupposé existe encore beaucoup en Asie », précise Sébastien Soriano.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Le Coin RSE

le Coin ESS