Mali : tous les enfants ont droit à aller à l’école

  • Publié le: mardi 5 décembre 2023

Cela fait un mois que les écoles ont rouvert au Mali pour la rentrée scolaire 2023-2024. Si certains enfants ont normalement repris les cours, ce n’est pas le cas pour d’autres. Ceux-ci sont confrontés au manque de moyens de leurs parents ou à l’insécurité persistante dans leur pays depuis plus de dix ans.

Au Mali, la rentrée scolaire 2023-2024 a débuté le lundi 2 octobre. Ainsi, depuis un mois, les élèves maliens ont repris normalement les cours. Mais pas tous. Ceux des régions du centre et du nord sont confrontés à une reprise des hostilités entre l’armée nationale (FAMA) et certains groupes rebelles. A cela il faut ajouter l’intensification des attaques terroristes.

Dégradation de la situation sécuritaire

A cause de la dégradation sécuritaire, plusieurs écoles n’ont toujours pas ouvert le jour de la rentrée. L’UNICEF estime que 1500 établissements sur 3000 restent fermés. Soit plus d’un million d’enfants. Certains élèves ont dû fuir pour rejoindre les camps de réfugiés plus au sud ou au Niger. Pour ces derniers, l’année scolaire semble bien comprise. Ils ne pourront pas rentrer de sitôt dans leurs villes et villages pour reprendre les cours.

Une conjoncture économique difficile

Outre l’insécurité au Mali, la pauvreté jette des enfants maliens hors du système éducatif. En effet, faute d’argent, certains parents n’ont pas pu scolariser leurs enfants ou payer leurs fournitures pour rejoindre les salles de classe comme leurs camarades. Cette situation est due à la crise que vit le pays depuis plus de dix ans. Ainsi qu’à la conjoncture économique difficile, qui s’est accentuée avec les sanctions internationales prises contre les autorités de la transition au Mali.

L’Unicef propose des cours à distance

Le retour des civils au pouvoir est la condition pour lever ces sanctions. Il devrait intervenir en 2024 avec l’élection présidentielle. Pour apporter une réponse au phénomène de non-scolarisation et de déscolarisation des enfants, les organisations et institutions internationales mettent en place des alternatives. L’Unicef, par exemple, propose des cours à distance à travers la radio et les ressources digitales.

La fondation Maliba aux côtés des élèves du Mali

Pour les élèves faisant face à un manque de moyens des parents, des efforts sont également déployés. Notamment par des associations à but non lucratif comme la fondation Maliba du philanthrope Aliou Diallo. Cette organisation distribue des kits scolaires aux élèves des familles les plus démunis. Aussi, elle réhabilite et construit des salles de classe partout au Mali. Son fondateur va parfois jusqu’à payer le salaire de certains enseignants.

Faire de l’éducation une priorité parmi les priorités 

Aliou Diallo, pour qui il n’existe aucun sacrifice trop important pour le Mali, prépare un plan Marshall dans le cadre de la prochaine présidentielle, afin de relever l’éducation nationale. Ce riche entrepreneur considère que l’école est l’affaire de tous. Il a la conviction que l’avenir de son pays se joue aussi sur le plan éducatif, et non seulement sur le front militaire. Car les cadres de demain sortiront de l’école, le lieu où le savoir, les bons repères et principes s’acquièrent. « Faisons en sorte que l’éducation de nos enfants soit une priorité parmi les priorités », a-t-il récemment exhorté.

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