Le réchauffement climatique va faire augmenter de 188% les demandes d’asile en Europe

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Une étude de l’Université de Columbia (Etats-Unis) montre que si les températures continuent à augmenter, le flux migratoire venant des ...

Une étude de l’Université de Columbia (Etats-Unis) montre que si les températures continuent à augmenter, le flux migratoire venant des pays les plus chauds vers l’UE pourrait tripler d’ici 2100.

Selon cette étude publiée dans la revue Science le 21 décembre dernier, les chercheurs de l’Université de Columbia informent que si les émissions de gaz à effet de serre continuent leur progression, l’Union Européenne sera confrontée à un flux migratoire sans précédent dans les prochaines décennies.

Plusieurs scénarios sont envisagés

Selon l’enquête qui a corrélé l’évolution des températures et le nombre de demandes d’asile entre 2000 et 2014, il y a actuellement 351 000 dossiers de demandes d’asile par an au sein de l’Union Européenne. Si les températures continuent à progresser au même rythme qu’aujourd’hui, et tendent à une augmentation de l’ordre de 4,5 à 5°C, les demandes d’asile pourraient augmenter de 188 %, soit 660 000 demandes supplémentaires par rapport à la période de référence (2000-2014).
En revanche, si l’augmentation est maintenue en deçà de 2°C comme cela est prévu dans l’accord de Paris, les demandes ne devraient progresser que de 28%. Pour cela les signataires de l’accord et les organisations non étatiques (villes, secteur privé et société civile) vont devoir se mobiliser.

Une crise migratoire d’ores et déjà difficile à gérer

Il est sans rappeler la crise migratoire majeure qui perdure depuis 2015 au sein de l’espace communautaire européen. 330 000 dossiers de demande d’asile ont été accordé par les états membres en 2015, soit une augmentation de l’ordre de 72% par rapport à 2014 (source Eurostat).
Il faut relater ce chiffre au nombre de migrants franchissant les frontières européennes. Ils étaient plus d’un million cette même année, et 3 700 ont péri en mer. D’autre part, les critères d’attribution du droit d’asile varient fortement d’un pays à l’autre.
Il parait alors compliqué d’envisager un meilleur accueil pour les futures populations. Aujourd’hui on différencie beaucoup les migrants selon leur origine : économiques ou politiques. On tente à favoriser les réfugiés politiques, mais on oublie souvent que les réfugiés économiques le sont aussi à cause du réchauffement climatique. Les impacts du climat agissent sur les cultures, qui meurent et fragilisent les populations qui en vivent, les poussant à fuir.

Le scénario catastrophe envisagé par l’Université de Columbia semble inévitable, mais si l’UE se mobilise pour venir en aide aux pays les plus vulnérables (Afrique et Moyen-Orient principalement) comme elle s’y est engagée, ces chiffres pourraient apparaître moins élevés. A l’inverse, certains pays pourraient au lieu d’étendre leur politique environnementale, durcir l’accès aux frontières, et nous aurions affaire à une crise sans précédent.

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