Le temps froid pourrait entraîner des coupures de courant en France le 5 décembre, car les retards dans le redémarrage de l’énergie nucléaire à la suite de travaux de réparation ont occasionné des retards pour répondre à la demande, ont déclaré des analystes.
L’approvisionnement en énergie nucléaire devait atteindre environ 40 gigawatts (GW) cette semaine, mais le retard de l’opérateur EDF dans le redémarrage des réacteurs signifiait qu’il n’atteignait qu’environ 35 GW, laissant la France plus dépendante des importations et de la production au gaz.
L’analyste de Refinitiv, Nathalie Gerl, a déclaré que la situation alors qu’une vague de froid s’empare du nord-ouest de l’Europe ce week-end et la semaine prochaine serait « beaucoup plus critique » sans les efforts pour freiner la demande, en particulier de la part des gros consommateurs industriels.
Il y avait encore un risque de manque à gagner lundi, a-t-elle déclaré.
« Si nous restons à 35 GW, la semaine prochaine lundi pourrait devenir assez serrée : nous prévoyons une demande à des niveaux par ailleurs normaux pour la saison, mais 35 GW de nucléaire seraient trop bas pour répondre à un éventuel pic de demande à 73 GW« , a déclaré Nathalie Gerl.
Le calendrier actuel d’EDF prévoit le retour de 3 GW d’énergie nucléaire sur le réseau la semaine prochaine, portant la capacité totale à 38 GW pour la première vague de froid de la saison hivernale de pointe.
RTE a déclaré plus tôt que la France pourrait être confrontée « certains jours » cet hiver à ce problème quant l’approvisionnement en électricité sera trop faible.
Vincent Balouet, PDG de la société de gestion de crise Maitrise des Crises, qui conseille les entreprises, a déclaré que les opérateurs pourraient dans un premier temps réduire la tension sur le réseau de 1% à 3%, une différence que les ménages remarqueraient à peine.
D’autres mesures, qui, selon le gouvernement, sont déjà en place pour garantir le fonctionnement d’installations critiques telles que les hôpitaux et les feux de circulation, consistent notamment à demander aux principaux centres de demande industrielle, tels que les producteurs d’aluminium et de ciment, d’être prêts à réduire temporairement leur utilisation en échange d’une compensation financière. .
