L’obsolescence programmée désormais condamnée en Italie

  • Publié le: vendredi 2 novembre 2018

Apple et Samsung les mastodontes du marché des smartphones ont été condamnés par l’autorité italienne garante de la concurrence et des marchés pour « pratiques commerciales malhonnêtes » notamment à cause de l’obsolescence programmée de ses appareils.

L’Italie sera-t-il le premier pays d’une longue liste à pénaliser les entreprises pour délit d’obsolescence programmée ?

Il aura fallu moins d’un an à l’Italie pour faire condamner les ténors Apple et Samsung pour « pratiques commerciales malhonnêtes ». L’Autorité Garante de la Concurrence et des Marchés (AGCM) ne fait pas apparaître le terme d’obsolescence programmée dans la condamnation mais estime frapper fort auprès des entreprises condamnées, mais aussi répondre aux consommateurs insatisfaits.

Même si l’Italie n’a pas été le seul pays à s’attaquer à ce secteur après le dépôt de nombreuses plaintes collectives, il est le premier à attribuer des amendes.

Pour défendre leur plainte, l’AGCM a pointé du doigt les mises à jour de logiciels des smartphones qui diminuent la durée de vie des appareils. Les utilisateurs peuvent alors constater un ralentissement de leur téléphone, rendant leur utilisation inconfortable et amenant à un remplacement plus rapide. L’entreprise n’a bien évidemment pas prévenu des risques éventuels l’utilisateur avant la mise à jour. Un retour en arrière n’est pas non plus possible.

Du côté des Iphones, le bridage des téléphones avait fait scandale fin 2017 puisque les performances des Iphones 7 et précédents avaient été ralenties. Apple avait évoqué cette nécessité afin de ménager la batterie des vieux appareils. Sans en prévenir ses utilisateurs là non plus. Cette pratique avait incité plusieurs utilisateurs à un remplacement.

Ces pratiques ont engendré une vague d’indignations parmi les consommateurs, dont un certain nombre a décidé de porter plainte collectivement.

L’Italie est à ce jour le seul État à avoir infligé des amendes à Apple (10 millions d’euros) et Samsung (5 millions d’euros). Même si cette somme paraît trop faible pour influer les décisions de ces structures, des plaintes émanant de la France et des États-Unis pourraient changer la donne.

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