L’éco-anxiété chez les jeunes : un phénomène en extension

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  • Publié le: mardi 1 février 2022

Selon différentes études, depuis le début de la crise sanitaire due au Covid-19, l’éco-anxiété serait en hausse chez les jeunes. Pour environ 65 % des 18-35 ans, le changement climatique est une urgence mondiale à l’origine de ce phénomène.

La solastalgie, ou éco-anxiété, est une forme de souffrance psychique et existentielle causées par les changements climatiques, environnementaux et bio-diverses.

Un intérêt climatique sans précédent

65 % des 18-35 ans considèrent le changement climatique comme étant une urgence mondiale. Un chiffre qui monte à 69% chez les moins de 18 ans.

En 2019, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, a mis en avant une étude selon laquelle l’environnement serait en tête des préoccupations chez les 18-30 ans (32%) devant d’autres sujets comme l’immigration (19%) et le chômage (17%).

Si le premier rapport scientifique alertant sur les enjeux climatiques a été publié en 1965, ce n’est qu’aujourd’hui que la solastalgie fait surface. Covid-19, catastrophes naturelles liées aux changements climatiques… D’après un rapport publié dans The Lancet Planetery Health, 3 jeunes sur 4 sont anxieux pour l’avenir et 39 % d’entre eux hésitent à avoir des enfants. 69 % d’entre eux, estiment que les gouvernements mentent et ne s’impliquent dans la lutte pour la planète.

Nouvelle génération, un avenir qui « leur » appartient

La crise pandémique mondiale que nous vivons depuis janvier 2020 a accéléré ce phénomène : les jeunes ont pour la première fois un sentiment de frustration d’avoir « perdu leurs meilleures années » à cause des protocoles sanitaires mis en place (confinements, fermeture des lieux culturels, etc.).

Dès lors, la nouvelle génération se recentre sur l’essentiel : amis, famille, donner du sens à leur vie, leur santé et plus largement, leur place dans ce monde (politique, changements climatiques, etc.).

« Notre époque vit une mutation radicale de son rapport au temps. Être jeune dans notre société contemporaine, c’est privilégier l’immédiateté, ce qui se traduit par un besoin d’obtenir très rapidement des réponses à ses préoccupations », explique Elodie Gentina, professeure-chercheuse en marketing à l’école de Management IESEG de Lille.

Si rien ne change, cette jeune génération sera adulte et subira de plein fouet les prévisions du GIEC.

De quoi ajouter à l’anxiété chez cette génération déjà enclin à toutes sortes de souffrances psychologiques.

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