En 2019, la filière éolienne a franchi un cap symbolique en Europe. L’énergie éolienne a représenté 15% de la production globale en Europe. Une progression à saluer, et pourtant ce résultat n’est pas à la hauteur des espérances.
L’Union Européenne a fait de la transition énergétique sa priorité. L’UE a même annoncé qu’elle compté atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Pour réussir son pari, l’Europe investit actuellement dans plusieurs programmes de développement des énergies renouvelables. La filière éolienne, qui offre un fort potentiel, peut ainsi compter sur plusieurs projets actuellement en travaux, pour un montant total de 19 milliards d’euros d’investissements de la part des états.
Dans ce contexte, la nouvelle de la progression de l’éolien dans le mix énergétique est de bon augure. En 2019, l’éolien a pesé pour 15% dans la production électrique globale de l’Europe. Malheureusement, la progression de l’éolien n’est pas aussi rapide qu’il le faudrait. WindEurope, qui regroupe les professionnels de la filière éolienne, observe que le rythme d’installation des nouvelles éoliennes en Europe est de 15 GW par an à l’heure actuelle. Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, il faudrait passer la barre des 30 GW par an.
Dans son rapport publié en début de mois de février, WindEurope interpelle aussi les pouvoirs publics sur un autre sujet. Le développement de l’éolien est trop inégal en Europe. Certains états, comme le Royaume-Uni, l’Allemagne ou encore le Danemark investissent sur l’éolien, quand d’autres n’ont pas encore d’éoliennes installées. Les disparités sont particulièrement marquées en ce qui concerne l’éolien offshore. En 2019, 252 des 502 nouvelles éoliennes offshore installées ont été déployées dans les eaux du Royaume-Uni.