Jane Goodall prévient que le Covid-19 n’était qu’un avant-goût de nouvelles pandémies, peut-être plus redoutables, si l’homme continue de détruire la nature.
L’été 2021 arrive, et avec lui la sensation générale, en France du moins, d’arriver enfin au bout d’une période de crise sanitaire sans précédent. Mais si le Covid-19 n’était en fait que la première pandémie d’une longue série ?
C’est du moins ce qu’annonce Jane Goodall, grande primatologue londonienne, si l’humanité ne cesse de détruire l’environnement.
Selon l’anthropologue de 87 ans, les pandémies à répétition pourraient limiter l’expansion démographique de l’espèce humaine qui devrait atteindre les 10 milliards d’individus d’ici 2050. Lors d’un entretien au HuffPost, le 28 mai 2021, elle explique ainsi : « Il est possible que la nature gère pour nous le problème de la population humaine. Ça a été critique avec cette pandémie, n’est-ce pas ? Si nous ne changeons pas notre attitude envers la nature et les animaux il y aura plus de pandémies. »
En mai 2020, elle expliquait déjà ce point de vue à nos confrères du Monde : « ce qui est tragique, c’est qu’une pandémie de ce genre a depuis longtemps été prédite par les personnes étudiant les zoonoses – ces maladies qui, comme le Covid-19, se transmettent des animaux aux humains. »
Trafics d’animaux sauvages, ventes illégales, conditions de traitements de ceux-ci (cages trop étroites, animaux entassés, abatage sur place), hygiène épouvantable, etc.
Pourtant, la scientifique est porteuse d’espoir. Cet espoir ne repose que sur les actions de l’humanité, mais un espoir tout de même !
Selon elle, « nous avons les outils. Nous avons le langage. Nous avons la technologie. Nous comprenons que si nous prenons les bonnes décisions au quotidien et que des milliards d’entre nous les suivent, nous pouvons prendre la bonne direction. Mais le ferons-nous à temps ? Je ne sais pas ».
Le 4 juin 2021, des leaders de la politique, de la science et d’autres communautés se sont rassemblés pour donne le coup d’envoi de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes. Jane Goodall, présente, s’est exprimée comme messagère de la paix des Nations unies.
Le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pilotent ce projet de défense des écosystèmes à l’échelle de la planète, qui s’étendra jusque 2030.
Jane Goodall, lanceuse d’alerte…et d’espoir.