Lundi 27 novembre, la banque française BNP Paribas a officiellement annoncé un revirement important dans sa stratégie d’investissements : elle ne financera plus les entreprises liées à l’industrie du tabac. Une décision cruciale sur un marché très chamboulé en 2017 par le retrait de nombreux investisseurs qui ne souhaitent plus participer au financement du tabac.
Le tabac-roi, c’est fini ? Alors que le gouvernement français envisage de durcir encore la loi Evin en matière de représentation du tabac dans les films, c’est la banque BNP Paribas qui a fait l’annonce la plus importante : lundi dernier, elle a déclaré renoncer à investir dans toute entreprise qui serait impliquée dans la culture, la fabrication ou la vente de tabac dans le monde. Plus tôt dans l’année, un ensemble d’investisseurs s’était déjà retiré du marché, ce qui avait alors représenté une perte de 3 800 milliards de dollars pour l’industrie du tabac. Pour ce qui est de BNP, la banque n’a pas communiqué sur le montant que représentant son retrait des investissements.
Dans son communiqué de presse, la banque française évoque sa volonté « de financer l’économie en ayant un impact positif ». Dans cette logique de RSE affirmée, il était devenu inévitable pour la banque de cesser de financer une industrie qui représente, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la première cause de décès évitable dans le monde. Dans la même logique, BNP prend de plus en plus de distance avec le secteur des énergies fossiles, notamment la filière du charbon.