Nicolas Hulot lance le 10ème mois de l’économie sociale et solidaire

  • Publié le: jeudi 26 octobre 2017

Le Conseil National des Chambres Régionales de l’Economie Sociale et Solidaire (CRESS) et les Chambres Régionales de l’Economie Sociale et Solidaire organisent la 10ème édition du mois de l’économie sociale et solidaire. Nicolas Hulot en évoque les priorités. Elle se déroule du 25 octobre au 8 décembre.

« L’économie sociale et solidaire est un vecteur de création de richesse et un acteur économique important. Mais c’est aussi une culture, une réflexion, une expérimentation très intéressante par rapport au monde économique qui nous entoure » explique Pascal Fornage, le directeur régional adjoint de la DIRECCTE.

Un système économique qui doit devenir la norme

L’économie sociale et solidaire devrait devenir « la norme » en France car dans un monde aux ressources limitées, la solidarité n’est « pas une option » mais « une obligation », a affirmé le 23 octobre Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire.

« On n’a pas réalisé que l’économie sociale et solidaire en France est un énorme gisement d’emplois, un extraordinaire instrument d’insertion et que ça crée du lien dans une société qui a tendance à se fragmenter », a-t-il assuré lundi, juste avant le lancement du mois de l’ESS.

« Si ça ne devient pas la norme demain, quel débouché peut-on avoir dans une économie qui consomme de plus en plus de ressources, dans un monde qui, lui, malheureusement, ne se renouvelle pas ? », s’est-il interrogé. La solidarité « n’est pas une option » mais « une obligation », « encore faut-il s’extraire d’une économie qui dilapide, qui détruit, qui jette », a souligné le ministre.

Un entrepreneuriat où l’humain prime sur le profit

Nicolas Hulot a affiché mercredi ses ambitions pour le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS), qu’il veut aider à « changer d’échelle ».

Lors du lancement de la 10e édition du mois de l’ESS le 25 octobre, le ministre de la Transition écologique et solidaire a salué « un entrepreneuriat où l’humain prime sur le profit ».

L’ESS représenterait ainsi 10% du PIB, 2,3 millions de salariés et 13 millions de bénévoles.

Les 165.000 entreprises de l’ESS se distinguent dans des domaines tels que la lutte contre l’illettrisme et le décrochage scolaire, l’autonomie des personnes âgées ou handicapées, ou encore la lutte contre l’exclusion et le chômage. De nombreux départs en retraite sont prévus dans les prochaines années.

Selon Christophe Itier, nommé il y a un mois haut représentant à l’Économie sociale et solidaire (ESS) au sein du ministère de la transition écologique et solidaire, « les écoles sont conscientes de l’intérêt des jeunes pour le secteur. En témoigne l’ouverture prochaine d’une chaire dédiée à Sciences-Po Paris. L’ESS, où on estime à 700 000 le nombre de départs à la retraite dans les prochaines années, représente en plus un fort gisement d’emplois. Nous avons besoin de toutes les compétences pour développer le secteur ».

La loi de 2014 sur l’ESS avait pour la première fois défini le périmètre de ce secteur qui concilie activité économique et utilité sociale.

Deux priorités à mettre en place rapidement

La première consisterait à bâtir un pacte de consolidation et de croissance à cinq ans, avec un cadre de règles adaptées qui ne freinent pas les acteurs de l’ESS.

Il faudrait ainsi rassembler l’ensemble des mesures d’ordre fiscal, financières, règlementaires et législatives, qui permettront d’accélérer la performance économique et l’impact social et environnemental des entreprises de l’ESS.

« Ces mesures doivent également encourager les coopérations et les regroupements d’entreprises de l’ESS », pour leur permettre de « changer d’échelle et répondre à davantage de besoins sociaux et environnementaux », précise le ministre.

L’autre priorité serait de créer un « accélérateur d’innovation sociale » pour « permettre aux acteurs de l’ESS de renouer avec ce qui est leur marque de fabrique, l’innovation ».

Cet outil sera ainsi axé sur les grands défis de notre société tels que la transition écologique, la transition numérique, la jeunesse, la ruralité, l’autonomie et l’insertion sociale.

« On va se retrouver en fin d’année ou début d’année prochaine pour que nous puissions transcrire cette ambition en actes », a-t-il déclaré, en présence du Haut-Commissaire à l’ESS Christophe Itier, chargé d’élaborer cette feuille de route.

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