L’OIT propose des actions pour mettre fin au travail des enfants d’ici 2025

  • Publié le: mardi 21 novembre 2017

Un enfant sur dix travaille dans le monde, soit 152 millions d’enfants victimes du fléau du travail des enfants.

La IVème Conférence mondiale sur l’élimination durable du travail des enfants, qui s’est tenu du 14 au 16 novembre à Buenos Aires (Argentine), avait pour objet d’accélérer le rythme de l’élimination du travail des enfants d’ici 2025.

A ces fins, les dirigeants des pays se sont engagés à « prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, à interdire et à éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025,à mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes ».

Parmi les enfants les plus jeunes, entre 5 et 14 ans, un tiers réalise des travaux dangereux. Selon la convention 182 de l’OIT, cela concerne toutes les formes d’esclavage (traite, vente, servage, recrutement forcé dans des conflits armés…), la prostitution, la production de matériels pornographiques, l’utilisation d’enfants « aux fins d’activités illicites », tel le trafic de stupéfiant, ou encore tous les travaux qui « sont susceptibles de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité de l’enfant ».

Intensifier les actions

Les estimations mondiales publiées en septembre 2017 indiquent que 152 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans (près d’un enfant sur dix) sont astreints au travail dans le monde. Le travail des enfants a reculé depuis 2000 (245 millions d’enfants à cette époque), mais le rythme s’est ralenti entre 2012 et 2016. Le constat est d’autant plus alarmant chez les 5-11 ans où la baisse a été infime passant de 73 millions à 72,6 millions. Au rythme actuel, 121 millions d’enfants seraient encore victimes du travail des enfants en 2025.

En adoptant les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies en 2015, la communauté internationale s’est engagée à éliminer toutes les formes de travail des enfants d’ici à 2025. « Aujourd’hui, indique le rapport, nous devons transformer cet engagement renouvelé en accélérant notre action pour reléguer le travail des enfants aux oubliettes de l’histoire, une fois pour toutes. »

« Nous avançons dans la bonne direction, mais nous devons le faire à un rythme beaucoup plus soutenu » précise l’OIT.

A la recherche d’une mobilisation générale

Afin d’atteindre l’objectif d’éradication du travail des enfants, l’OIT a lancé l’Alliance 8.7, une plate-forme multipartite cherchant à conjuguer les efforts de chacun en vue d’atteindre cette cible des ODD.

Lors de la conférence de Buenos Aires, l’organisation tripartite, qui réunit des représentants de gouvernements, des employeurs et des travailleurs, a émis plusieurs propositions. Il faut « renforcer les protections juridiques, améliorer la gouvernance des marchés du travail et des entreprises familiales, consolider la protection sociale et investir dans une éducation gratuite de qualité », affirme l’OIT.

La mobilisation doit être générale, et les engagements des Etats comme ceux des entreprises doivent être publics, concrets et précis, et donc faciles à évaluer.

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