Euro de foot 2016 : les sponsors critiqués par les ONG

  • Publié le: vendredi 10 juin 2016

Le coup d’envoi de l’Euro de football 2016 aura lieu ce soir, et la compétition est déjà dans l’esprit de tous les fans de foot… et des ONG qui voient là l’occasion de dénoncer les pratiques abusives des équipementiers sportifs. Ils sont sponsors de la compétition mais leurs stratégies de gouvernance sont loin d’être sans reproche.

Adidas, Nike et Puma : les noms de ces trois marques sont mondialement célèbres et ce sont trois équipementiers historiques des compétitions de football. Ils dépensent des millions de dollars en contrats publicitaires, mais sont un peu moins enclins à dépenser de l’argent pour payer dignement leurs employés. Le Collectif Ethique sur l’étiquette a donc saisi la balle au bond pour publier la semaine dernière un rapport accablant sur la répartition du prix des produits emblématiques de ces marques. Le but ? Montrer que les salariés des usines ne touchent pas assez alors que les marques ont largement les moyens de les rétribuer.

Les chiffres sont accablants. Sur une paire de baskets Nike vendue 140€, seulement 2,40€ sont attribués au salaire des travailleurs qui ont fabriqué la paire de chaussure. Même chose avec le maillot de l’équipe de France de football fabriqué par Adidas : il coûte 85€, mais seulement 65 centimes sert à financer les salaires des ouvriers. Cette répartition des coûts est d’autant plus scandaleuse selon l’ONG que le coût de fabrication global d’un produit ne représente que 51% en moyenne de son prix de vente. Le reste est donc de la marge pour l’entreprise, ce qui explique la large prospérité de ces marques.

L’ONG va plus loin en mettant en balance cette politique salariale avec la stratégie très coûteuse de marketing. A titre d’exemple, l’association observe que le contrat de sponsoring signé entre Cristiano Ronaldo et Nike en 2014 d’un montant de 25 millions d’euros couvrirait une année entière de salaire pour 28 000 travailleurs vietnamiens. Le Collectif espère bien que l’Euro sera le tremplin idéal pour interpeller les consommateurs et demander aux marques de revoir leur politique salariale.

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