Un test de « détox numérique » réalisé dans un lycée de filles en Angleterre

  • Publié le: mercredi 10 janvier 2018

Une semaine d’expérimentation de « détox numérique » a eu lieu l’année dernière en Angleterre au sein d’un collège/lycée de filles. Le test s’est révélé concluant et a été concrétisé depuis septembre 2017.

 

Les élèves de Stroud High ont passé une semaine entière sans smartphone ni « moniteurs d’activité » (type Fitbit), ni montres connectées, que ce soit à l’école ou à la maison.

 

Une plus grande facilité à se concentrer

 

Les 400 élèves de l’école, ainsi que leurs professeurs ont de suite ressenti des impacts positifs sur leur niveau de stress, leur capacité à apprendre, leur temps libre plus important et leur capacité à dormir.  Même si quelques élèves paraissaient sceptiques de prime abord, elles ont finalement été ravies de l’expérimentation « On s’est dit que ça pourrait être bien. C’est agaçant d’avoir une conversation avec quelqu’un qui regarde son téléphone » raconte Libby auprès du journal le Guardian.

La « détox numérique » s’est montrée particulièrement efficace au moment des devoirs, comme le dit Jess Hourston, une étudiante de 16 ans, qui a remarqué faire ses devoir plus facilement durant cette période : « Normalement, j’écris une phrase, ensuite je consulte Snapchat et je réécris la même phrase. Des devoirs qui devraient prendre une demi-heure prennent une heure et demie. Cette semaine-là, j’ai fait les meilleurs devoirs depuis un bon moment. Et je n’étais pas fatiguée. Normalement, j’ai mon téléphone avec moi pendant une bonne heure avant de dormir. Cette semaine-là, j’ai mieux dormi et j’étais plus en forme le matin. »

Les élèves sont particulièrement vulnérables avec l’usage des réseaux sociaux qui occupent une grande partie de leur journée. Selon Cindi Price, proviseure adjointe du lycée, « trois quarts des élèves déclarent consulter les réseaux sociaux constamment », et les plus jeunes aimeraient avoir « davantage de contrôle de leur usage ».

 

Des attitudes qui amènent à certains excès

 

Outre les réseaux sociaux, le problème des appareils connectés permettant de compter les pas effectués chaque jour et les calories avalées est un autre fléau pour les adolescentes. L’image de soi est particulièrement mise à mal lors de l’adolescence et des comportements extrêmes (comme la privation de repas) peuvent venir de ces appareils.

 La direction de l’école a décidé de définitivement mettre en place cette mesure après le succès de la semaine de test. Depuis septembre 2017, les élèves âgées de 11 à 14 ans ne peuvent plus utiliser leur smartphone à l’école, celles entre 14 et 16 ans peuvent s’en servir pendant la pause déjeuner, quant aux étudiantes de dernière année, elles peuvent l’utiliser à tout moment, hormis en classe.

Certaines étudiantes regrettent pourtant cette décision. C’est le cas de Jess Hourston pour qui il aurait été plus efficace de mettre en place un programme d’éducation aux nouvelles technologies : « L’éducation est la solution, le défi consiste à changer les mentalités. La technologie n’est pas mauvaise en soi. C’est la façon dont on s’en sert qui pose question. Il y aura toujours des gens qui seront plus enclins que d’autres à s’en servir de façon malsaine. »

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