Les risques psychosociaux : la prévention est la priorité

  • Publié le: mardi 7 novembre 2017

Longtemps ignorée, aujourd’hui fléau majeur du XXIeme siècle, la souffrance au travail  fait l’objet d’une attention grandissante dans le milieu de l’entreprise. 

Selon l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), « les risques psychosociaux (RPS) correspondent à des situations de travail où sont présents du stress, des violences internes (harcèlement moral ou sexuel, conflits…) ou des violences externes (insultes, menaces, agressions…) ». Ils n’épargneraient aucun secteur d’activité.

Combinés à des facteurs liés à l’activité de l’entreprise elle-même ou à l’organisation de travail (pression managériale, faible autonomie, conflits de valeurs…), ils peuvent avoir de lourdes conséquences sur le fonctionnement des entreprises (absentéisme, turn-over…) et, surtout, sur la santé des salariés : maladies cardio-vasculaires, troubles musculo-squelettiques, troubles anxio-dépressifs, épuisement professionnel (burn out et autres), voire suicide.

Savoir détecter la souffrance au travail

La souffrance au travail peut se manifester par une démotivation/ désinvestissement croissante du salarié, par un désinvestissement. Par des changements de comportement, également, à travers des personnes à fleur de peau, particulièrement irritables et désabusées, ou encore par des signes psychosomatiques : troubles du sommeil, brûlures gastriques, hypertension, troubles musculo-squelettiques…

Le salarié peut également exprimer une douleur morale en lien avec le travail, provoquée par exemple par des mésententes avec ses collègues ou sa hiérarchie, la cadence ou le contenu du travail, le contact avec le public… Elle se traduit souvent par la fameuse « boule au ventre » à l’idée d’aller travailler.

Un état dépressif avéré est un autre signal à ne pas négliger.

Tous ces indices peuvent être détectés sur le terrain ou bien dans le cadre d’une consultation en médecine du travail.

La prévention et la formation des équipes aux RPS

L’entreprise a des obligations à respecter en terme de RPS. Le fondement de ces obligations est l’article L4121-1 du Code du travail. Il s’agit de prendre les mesures nécessaires pour « assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». C’est une obligation de sécurité et de résultat. Ce qui signifie que l’entreprise doit prendre toutes les mesures visant à atteindre l’objectif, et pouvoir prouver qu’elle l’a fait.

Le rôle de l’entreprise n’est autre que de faire de la prévention, de la formation et de l’information. La prévention signifie qu’il faut évaluer les risques engendrés par le management des salariés, et reporter cette évaluation sur le document unique d’évaluation des risques professionnels.

Les employeurs doivent former leurs équipes à la détection des RPS. En effet, il y a régulièrement des condamnations pour n’avoir pas pris suffisamment de mesures de prévention. On y retrouve principalement des dossiers pour harcèlement moral.

Quelles avancées concernant les RPS ? 

Depuis le 1er janvier 2017, le droit à la déconnexion est entré en vigueur dans le cadre de la loi Travail. L’objectif est de mieux respecter les temps de repos et de congés des salariés et de séparer de manière significative leur vie professionnelle de leur vie privée. C’est un sujet qui est bien sûr lié à la question du syndrome d’épuisement professionnel (burn out).

Le droit à la déconnexion prévoit de respecter les temps de repos, à savoir 11h minimum par jour et 35h par semaine.

 

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